Des points de vue vers le regard…
Pour les Taoïstes,
• l’homme est la réplique exacte du Cosmos. Tout ce qui se passe dans l’univers se reflète dans l’homme.
• tout procède du Qi *.
Le travail du Qi permet à l’être humain de vivre :
• comme un tout indivisible
• en connexion étroite avec tout l’univers dans une relation d’interdépendance.
Le Qi de l’Univers – Le macrocosme
A l’origine, il y a le Dao ou le Principe Suprême. Ce Dao une fois mis en mouvement, porte le nom de Qi primordial. Ce Qi primordial, d’une qualité infiniment subtile, se transforme en d’autres Qi de qualité de moins en moins subtile. De ces différentes Qi naissent différentes espèces de corps qui se multiplient pour former le monde et les êtres.
Le Qi de l’homme – le microcosme
L’homme reçoit dès sa conception un reflet de ce Principe : c’est le souffle originel, ou le Qi primordial humain.
Du Dao à la formation du monde et des êtres, se succèdent une suite de dégradations qui transforment peu à peu l’Unité en multiplicité. Le retour à l’Unité se réalise aussi forcément par gradation grâce au Qi. Ainsi le travail du Qi mène à la redécouverte de la nature originelle de l’homme, du retour à l’Unité.
Tel est le but de la pratique de l’Aïkido et du Tai Ji Quan. A l’aide du Qi, aller vers le « Dao » des taoïstes, ou le « Ciel » des confuciannistes, la « Vraie Nature », « l’Eveil » des bouddhistes, le « Takemusu Aïki » de Morihei Ueshiba. Ce retour permet à l’homme de s’identifier au Principe Absolu.
Pour que le Qi agisse et ceci quelque soit la Voie choisie, il faudra se défaire des tensions physiques et mentales, tout en recherchant le geste juste.
AÏKIDO
En aïkido (Art Martial japonais), l’essentiel n’est pas d’immobiliser ou de projeter un partenaire sur ses saisies ou ses frappes. C’est la manière d’y parvenir qui importe : se placer dans une position juste afin de ne pas être touché par le partenaire constitue la recherche constante du pratiquant. Le Ki* ainsi libéré peut agir. L’aïkido s’adresse à tout le monde, sans distinction d’âge ou de sexe.
TAI JI QUAN
Le Tai Ji Quan (d’origine chinoise) consiste essentiellement à travailler le Qi dans le corps. C’est une série de mouvements d’origine martiale que l’on exécute très lentement à partir de règles extrêmement précises. Dans notre Tai Ji nous accordons une attention particulière à la présence d’un axe central dans le corps, le YAO. Par la pratique, cet axe, tout en s’affinant développe une puissance d’action.
LE YAO
Le YAO, c’est le centre du corps, c’est le véritable chef d’orchestre du Qi (Ki). « Eriger son Yao », c’est constituer une ligne de force et de vérité, l’axe du corps. On y parvient par la culture du Qi.
AIKIDO ET YAO : En 1997, lors d’un de mes séjours à Shanghaï, Maître Gu m’a dit : « Dans tout véritable Art Martial il y a le Yao! » Depuis cette période j’ai entrepris d’orienter ma pratique d’Aïkido vers la recherche de ce centre (Joël Chemin).
Ce travail intérieur de raffinement, quelque soit la voie choisie, nous amène doucement vers ce Qi central, en éliminant petit à petit tous les blocages du corps, tout ce qui lui fait obstruction (les « », le mental, les émotions). Ce Qi Central se concrétisera par la sensation d’avoir un « axe » dans et au-delà du corps. Les écrits du fondateur de l’Aïkido, de grands Sages, les propos de Maître Hikitsuchi sont là pour illustrer ce qui précède.
* Qi ou Ki (prononcer « Tchi » en Chinois, « Ki » en Japonais) :
« C’est un fluide qui circule dans le corps, c’est une énergie nourricière base de la Santé, c’est une source de force et de puissance en arts martiaux de l’école interne, c’est enfin une énergie vitale, le carburant de la vie. »
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* Qi ou Ki (prononcer « Tchi » en Chinois, « Ki » en Japonais) :
« C’est un fluide qui circule dans le corps, c’est une énergie nourricière base de la Santé, c’est une source de force et de puissance en arts martiaux de l’école interne, c’est enfin une énergie vitale, le carburant de la vie. »