Itinéraire
Itinéraire de Joël CHEMIN
Qui est Joël CHEMIN ?
Issu de famille ouvrière, produit de mai 68, il part avec Annie, sa femme, sur les routes du Monde en 1972.
De Nantes à Istanbul en auto-stop, puis à travers la Turquie, l’Iran, l’Afghanistan, le Pakistan, le Cachemire, l’Inde avec les transports locaux. Quatre mois en Inde, pays qui bouscule. Joël, très cartésien, se laisse toucher par Bénarès et Khajuraho.
Le voyage continue, l’argent s’épuise, il faut rejoindre l’Australie par bateau pour trouver du travail, mais à Singapour les autorités exigent un billet d’avion aller-retour.
Annie et Joël n’ont pas assez d’argent. Le Vietnam est en guerre, le Cambodge aussi, Annie et Joël décident de tenter le Laos, lui aussi sous tension, pour travailler. Le séjour dure sept mois. Petits boulots, et Joël attrape la malaria. La situation financière ne s’arrange pas. Il est paraît-il possible de trouver du travail au Japon. Vente des appareils photos pour financer les billets d’avion pour Tokyo…
Arrivée au Japon en septembre 1974. C’est le début d’un autre voyage avec la découverte de l’Aïkido et du Taï Ji Quan.
Septembre 1981, retour en France. Ouverture du Dojo de Toulouse en 1982.
1974 : Découverte de l’Aïkido
AIKIDO (La Voie de l’harmonie avec l’Énergie qui régit l’Univers)
Le fondateur de l’Aïkido, Morihei UESHIBA, est né le 14 Décembre 1883, il meurt le 26 Avril 1969.
En décembre 1974, Joël CHEMIN s’inscrit à l’Aïkikaï de Tokyo, le Centre Mondial de l’Aïkido.
Rien ne le prédispose à une telle discipline. Il n’est pas très sportif. Mais les deux années de voyages, pas toujours faciles, le poussent à s’intéresser à une « technique d’auto-défense non violente » et c’est ce que l’on dit de l’Aïkido à cette époque.
Vont le façonner, sept ans de pratique quotidienne et assidue avec les plus grands experts d’Aïkido, dont plusieurs le marquent :
• Kishomaru UESHIBA
• OSAWA Sensei
• TADA Sensei
• YAMAGUCHI Sensei
1984 : Rencontre d’HIKITSUCHI Sensei (1919 – 2004)
1984, rencontre décisive d’HIKITSUCHI sensei lors d’un stage à Toulouse. A partir de cette période, Joël remet en question toute sa pratique antérieure et décide de suivre l’Aïkido enseigné par Hikitsuchi Sensei.
HIKITSUCHI Michio Sensei. Il a suivi le fondateur de l’Aïkido pendant quarante années et jusqu’à la mort de ce dernier. Ainsi il a été témoin de son évolution tant sur le plan martial que sur le plan spirituel, et représente en ce sens l’Aïkido du fondateur. Il est d’ailleurs le seul à avoir reçu le grade de 10ème Dan des mains de celui-ci.
C’est un homme de Budo puisqu’il pratique le Judo, le Karaté, le Kendo, le Yari (l’art de la lance), le Iai (l’art de tirer le sabre hors du fourreau), le lancer des armes à jet et pour parfaire l’ensemble, l’art de monter à cheval, le Ba-jutsu.
C’est un grand pédagogue. En dépit de la tradition japonaise qui cantonne l’enseignement à une inlassable répétition des gestes, il a su adapter son enseignement aux Européens en dévoilant les règles qui sous- tendent la pratique et permettent ainsi de parvenir plus rapidement à une expérience profonde du corps.
1977 : Découverte du Taï Ji Quan et du Qi Gong
Joël et Annie commencent le Taï Ji Quan et le Qi Gong en 1977 avec Maître YANG MING SHI (Yoo Meiji en japonais), réfugié à Tokyo depuis la Révolution Culturelle.
1990 : Rencontre de GU MEISHENG (1926 – 2003)
Maître de Taï Ji Quan et spécialiste du Taoïsme, son Taï Ji appartient à la lignée de Yang Cheng Fu et de Dong Ying Jié. Il vivait à Shanghaï. En 1991, il est invité à Paris pour tenir une conférence sur le Taoïsme. France 2 lui consacre alors une émission d’une heure portant sur le Taï Ji Quan.
L’enseignement de Gu Meisheng marque une étape importante dans la pratique de Joël et Annie. Ils ont fait des séjours réguliers à Shanghaï pour travailler avec lui.